Nous avons une chance inouïe de nous attaquer à l'augmentation des émissions de l'industrie pétrolière et gazière du Canada, pour le bien-être de notre économie et de notre climat.
Dans les prochaines semaines, le gouvernement fédéral devra prendre des décisions qui détermineront si le Canada atteindra enfin ses objectifs climatiques. Depuis deux décennies, le Canada s’est fixé des objectifs climatiques en matière de réduction des émissions qu’il peine à atteindre. Notre économie et notre climat ne peuvent se permettre de nouveaux retards.
7 Canadien.ne.s sur 10 souhaitent que l’industrie pétrolière et gazière assume sa juste part pour que le Canada puisse atteindre ses objectifs climatiques. Un plafonnement de la pollution causée par les compagnies pétrolière et gazière est un outil efficace pour y parvenir.
Les Canadien.ne.s d’un océan à l’autre sont favorables à un plafond d’émissions. Il est temps que le gouvernement fédéral écoute ce que veulent les Canadien.ne.s.
Les actions comptent plus que les mots – les actions de l’industrie pétrolière et gazière au cours des quatre dernières décennies ont fait grimper les émissions. Une forte majorité de Canadien.ne.s doute que les compagnies pétrolières et gazières vont réduire d’elles-mêmes leurs émissions. Un plafonnement des émissions est notre meilleure chance de lutter contre l’augmentation des émissions de cette industrie.
Le Canada ne pourra pas atteindre son objectif climatique sans limiter les émissions de l’industrie pétrolière et gazière.
Alors que d’autres secteurs réduisent leurs émissions et que les Canadien.ne.s s’efforcent de faire leur part pour le climat, l’industrie pétrolière et gazière engrange des bénéfices records et continue de polluer plus que tout autre secteur.
Un plafonnement des émissions est bon pour notre économie et notre climat. Les études démontrent que l’action climatique contribue à la création d’emplois, à la croissance de l’économie et à la réduction des factures d’énergie des ménages. Des politiques climatiques rigoureuses, y compris un plafonnement des émissions, pourraient créer 100 000 emplois dans un Canada carboneutre d’ici 2050.
Dans le contexte de la course mondiale à la carboneutralité, nous devons diversifier notre économie et investir dans des énergies renouvelables abordables et sécuritaires.
Un plafonnement de la pollution signifierait que l’air et l’eau seraient plus propres pour tous celleux qui vivent au Canada et par un environnement plus sain pour les générations futures.
Mais les entreprises exercent de fortes pressions pour affaiblir et retarder cette politique.
Le moment est venu pour notre gouvernement de résister à la pression de l’industrie et d’offrir ce que les Canadien.ne.s veulent : un plafonnement solide et équitable qui oblige les entreprises pétrolières et gazières à assumer la responsabilité de leur pollution.
Faits marquants
7 Candien.ne.s sur 10 souhaitent que le plafonnement des émissions garantisse que l’industrie pétrolière et gazière fasse sa juste part de l’action climatique.
L’industrie pétrolière et gazière ne représente que 5 % de l’économie canadienne, mais elle est responsable de 27 % des émissions nationales, soit plus que tout autre secteur.
Les émissions de l’industrie pétrolière et gazière ont augmenté de 87 % entre 1990 et 2019. Au cours de cette même période, le secteur de l’électricité a réduit ses émissions de 36 %.
En 2022, les cinq plus grandes compagnies pétrolières et gazières du Canada ont réalisé des bénéfices combinés de 38,3 milliards de dollars, soit plus du double de leurs bénéfices de 2021.
25 cents sur chaque dollar d’inflation ont été consacrés aux profits de l’extraction pétrolière, gazière et minière, depuis 2020.
À quoi ressemble un plafonnement équitable
L’équité.
Les compagnies pétrolières et gazières devraient être tenues responsables du nettoyage de leurs propres dégâts. Elles ont été autorisées à opérer sans contrôle pendant des décennies, mettant en danger l’environnement, la population et les communautés pour leurs propres profits.
Le plafonnement devrait garantir que l’industrie assume sa juste part des réductions d’émissions. Pour que le Canada joue son rôle au niveau mondial, l’industrie pétrolière et gazière devrait réduire ses émissions de 60 % par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2030. Au minimum, le plafonnement devrait être équivalent à l’objectif de 2030 de réduction des émissions de 45 % fixé pour l’ensemble de l’économie.
Aucun retard.
La science est claire. Nous ne pouvons pas nous permettre de retarder l’action climatique.
Les compagnies pétrolières et gazières font pression pour que l’entrée en vigueur du plafonnement soit retardée, afin de s’offrir de nouvelles années d’inaction. Elles prétendent à tort qu’elles n’ont pas les moyens de se permettre un plafond, alors que leurs bénéfices records montrent clairement qu’elles peuvent le faire. Elles ne veulent tout simplement pas investir dans la réduction des émissions alors qu’elles ont bénéficié d’un laissez-passer pour polluer pendant des dizaines d’années.
Nous n’avons pas de temps à perdre. Les scientifiques appellent à une réduction plus rapide et plus importante des émissions. Les mesures prises (ou non) au cours des prochaines années façonneront notre planète pendant des siècles. Le plafonnement des émissions doit mettre le secteur pétrolier et gazier sur la bonne voie pour que le Canada atteigne sa cible climatique de 2030.
Aucun crédit compensatoire.
Il n’y a pas d’autre solution : les émissions de l’industrie pétrolière et gazière doivent diminuer. Le plafonnement doit garantir que le secteur réduise réellement sa pollution, plutôt que d’acheter des crédits compensatoires auprès d’autres pays ou secteurs et de continuer à faire comme si de rien n’était.
Aucun cadeau.
L’industrie réalise des profits considérables tout en continuant à demander de nouvelles subventions publiques. Les bénéfices provenant du plafonnement des émissions ne devrait pas être reversée aux entreprises, mais utilisée pour soutenir les communautés et les travailleur.euse.s, en particulier celleux qui ont été touché.e.s par les dommages causés par les activités pétrolières et gazières.
Aucune exception.
Le plafonnement d’émissions doit s’appliquer à toutes les activités et installations pétrolières et gazières au Canada, y compris les pipelines, les raffineries et les installations d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL – le gaz méthane). Toute exception affaiblira nos chances de parvenir à un avenir sécuritaire. Nous avons besoin d’un plafonnement des émissions fort pour atteindre notre objectif de 2030.